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samedi, 13 janvier 2018

Ma nichma ? L’abbesse.

Je sais, Mab, elle n’est pas pour tous, celle là…
Il y a des jours où je me contenterais volontiers d’un plaisir simple.
Aujourd’hui, par exemple j’avais une envie qui n’avait rien d’extraordinaire.
Une envie qui vous prend justement comme une envie de pisser.
C’était l’envie d’aller tout seul, d’un pas nonchalant le long de la rue Lamarck, jusqu’à la rue Caulaincourt.
De m’arrêter à la maison de la presse de la rue Damrémont pour y acheter Libé, bien que ce canard ne soit plus que l’ombre de lui-même.
Puis, j’aurais continué à remonter lentement la rue Lamarck, le nez dans mon journal, jusqu’à la rue Caulaincourt en évitant autant que faire se peut les passants.
Je me serais arrêté un instant devant les escaliers qui entourent la station Lamarck-Caulaincourt et j’aurais regardé autour de moi.
Je me serais alors dirigé vers la place Constantin Pecqueur, là où commence la rue Saint Vincent et je chercherais un bistrot.
Je suis sûr qu’il y en a, même si « Chez  Ginette » a remplacé un vrai bistrot.
Sinon, j’aurais remonté la rue Joseph de Maistre jusqu’à la place des Abbesses.
Là aussi il y a des bistrots qui ne sont pas que des « attrape-touristes ».
Bref, j’en trouverais un, un vrai, et je m’assiérais à une table avec mon Libé.
Je demanderais un « sec-beurre-cornichons » et une « Affligem » pression.
Ce serait le pied.
Le pied d’acier.
Je serais tranquille une heure ou deux.
Je terminerais la chronique « Rebonds » en buvant un « express serré ».
Après avoir écouté les propos échangés au comptoir,  je rentrerais tranquillement à la maison en descendant la rue Caulaincourt puis la rue Joseph de Maistre.
Hélas, tous ces petits plaisir doivent être raréfiés.
La « complémentaire santé » à laquelle nous ne coûtons rien a augmenté ses tarifs de façon éhontée.
En dix ans, ses tarifs ont augmenté deux fois plus vite que la moyenne des loyers parisiens.
Je le sais, je viens de le vérifier sur les tableaux « Excel » que je tiens depuis 2007.
Nous ne mourons pas de faim, bien sûr, mais tous nos menus plaisirs disparaissent au rythme des « économies » décidées à nos frais par ceux qui ne manquent de rien.
Toutes ces « économies »vont conduire combien de libraires, de cafés, de coiffeurs, d’épiciers, de bouchers, à la faillite ?
J’ai l’impression que le principal problème de l’économie, c’est que l’Homme coûte trop cher.
Mais à qui ?
Parce que la planète ne nous présentera pas la facture de la même façon…

Commentaires

Il coûte trop cher à lui-même, déjà.

Écrit par : Livfourmi | samedi, 13 janvier 2018

Bref, on nous parle aussi de notre pouvoir d'achat, et c'est fou comme il diminue. Je vais arrêter d'ailleurs de m'octroyer des petits plaisirs, parce que le mois de janvier est bien long.

Ceci dit, il y a de l'Affligem chez nous tiens. Je suis allée un jour faire un tour à l'hôtellerie-brasserie de l'Abbaye (je ne pense même pas en avoir bu, un énorme verre de bière, c'est trop pour moi).

Oui, et pour lire Libé en ligne en plus, tu n'as droit qu'à quelques visites. Après, tu dois t'abonner. Nos quotidiens suivent le même chemin (la suite : voir notre site internet). En fait, de tout ça, le sec aux cornichons (c'est du saucisson? Comme dans le café près des halles où nous avions mangé, il y a quarante ans voire plus) l'affligem et le café, il ne restera que le café.

Parfois, quand je suis en route et que j'ahane, je mis dis que je vais aller boire un café, pour respirer, t puis finalement, je rentre quand même chez moi prendre mon café ici (il est meilleur, d'ailleurs).

Écrit par : Pivoine | samedi, 13 janvier 2018

Oui, l'addition de tous ces petits plaisirs fait une somme pas si petite...

Mme hidalgo aurait l'intention d'offrir un pass' Navigo aux retraités impécunieux dont je vais aller grossir les rangs, ce sera cela de moins dans mon budget !

N.B. pour le quartier : il y avait rue Lamarck, à mi-chemin entre la rue Damrémont et la rue Caulaincourt, sur la droite, un café avec un zinc extraordinaire, une courbure magnifique : il faudrait jeter un coup d'oeil en passant pour voir s'il existe encore.

Écrit par : Dame Marthe | samedi, 13 janvier 2018

Si c'est "Le Sagittaire", il existe encore.

Écrit par : le-gout-des-autres | samedi, 13 janvier 2018

Je le savais, je le savais qu'un jour, tu passerais dans une des rues où a habité mon fils, la rue De Maistre..Tu connais tellement ce coin par cœur que tu dois bien aussi connaître aussi les autres rues où il a habité. Tu devrais te reconvertir en guide touristique. Comme ça, tu pourras continuer à t'offrir des petits plaisirs, comme un ptit K.WA. Regarde, mon mari l'a bien fait cette semaine en retournant travailler. L'argent va servir à régler l'augmentation de ma complémentaire, mon mari m'ayant dit, tout comme toi, qu'elle avait encore augmenté et qu'il serait temps que j'en supprime les lunettes et les dents. Oui, l'un ne va pas l'un sans l'autre..

Écrit par : julie | dimanche, 14 janvier 2018

On commence sérieusement à se poser la question de conserver notre mutuelle ...

Écrit par : lakevio | lundi, 15 janvier 2018

Les commentaires sont fermés.